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  Le Midi Libre (extraits) du 19 octobre 1999
 

Stimulés par la récente loi sur l'innovation et le ministère de l'Education et de la Recherche, des jeunes chercheurs et ingénieurs sont tentés par la création d'entreprise. Mais est-ce facile, pour ces esprits 100 % scientifiques, de s'ouvrir à la culture entrepreneuriale ? Un docteur en pharmacie qui démarre son projet, deux diplômés qui couvent encore leur entreprise dans un laboratoire, et une équipe fin prête pour l'aventure apportent leur témoignage.

Prestataire de
services pour
des grands
groupes
pharmaceutiques

Elle est encore dubitative : "Je n'ai jamais étudié ces matières et on n'a pas les fonds." Jeune docteur de l'université de Montpellier I en sciences pharmaceutiques, Fabienne Lacoulonche projette à 30 ans de créer son entreprise. Avec Alain Chauvet, maître de conférence qui fut son directeur de mémoire, elle lancerait bien un laboratoire spécialisé dans les analyses thermiques et spectrales des médicaments, "une entreprise qui serait prestataire de services pour des groupes pharmaceutiques comme Chauvin ou Sanofi."

  Pourtant, la création de société ne lui paraît "pas si facile". En stage depuis pus d'un mois dans la pépinière d'entreprises innovantes Cap Alpha (lire ci-dessous), elle découvre les domaines juridique et commercial, la comptabilité, le business plan. "Aujourd'hui, à la fac de pharmacie, on nous incite beaucoup à créer une activité économique. Mais je n'avais aucune approche de ce monde-là. La plupart de ceux qui réussissent ont déjà une expérience."
Ses vertus
thérapeutiques
peuvent se
modifier
Son créneau : l'étude du polymorphisme des poudres. Au fil du temps, la poudre d'un médicament évolue, "et donc ses vertus thérapeutiques peuvent se modifier", explique Fabienne Lacoulonche. Si cette étude n'est pas encore obligatoire en France pour l'industrie pharmaceutique, "elle l'est déjà aux Etats-Unis." Car elle peut éviter bien des déconvenues : en 1998, le laboratoire américain xxxxx a dû suspendre la commercialisation des gélules de xxxxx utilisés dans le traitement du sida, leur composition moléculaire s'étant modifiée. xxxxx aurait perdu 25 millions de dollars.
Quand en France
l'étude du
polymorphisme
sera obligatoire,
les groupes
pharmaceutiques
feront appel à
des entreprises
prestataires
"Quand en France, l'étude du polymorphisme sera obligatoire, continue-t-elle, les groupes pharmaceutiques feront appel à des entreprises prestataires." Car même s'ils possèdent le matériel nécessaire à l'analyse thermique, ces industriels n'en ont pas toujours les compétences : "N'importe qui peut chauffer les poudres, mais l'interprétation est très délicate." De plus, secteur en pleine restructuration, l'industrie pharmaceutique embauche peu, préférant sous-traiter.

Des débouchés réduits. Traditionnellement, ces jeunes diplômés pouvaient faire carrière dans les universités, au CNRS ou entrer dans les laboratoires des groupes industriels. Mais ces débouchés vers la vie active se sont quelque peu réduits. "Aujourd'hui, du côté de la recherche, argumente Danielle Grangé chargée des projets industriels au CNRS, on travaille à effectif constant. Quant à l'industrie, elle n'embauche pas à tour de bras."

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